Paris, dimanche 3 août 2014.
Avec ma collègue et amie Marie-Estelle, nous avons prévu de partir quelques jours en Irlande pour retrouver un confrère dublinois et en profiter pour visiter ce magnifique pays.
Dublin, la colline de Tara, la conduite à gauche… Je me réjouis par avance de ce voyage !
Le jour de notre départ, nous nous donnons rendez-vous devant la FNAC des Champs-Élysées afin de rejoindre ensemble l’aéroport de Roissy.
Avec Marie-Estelle, cela fait un mois que nous ne nous sommes pas vus et, la veille, je décide de lui offrir un petit cadeau pour marquer le coup. Me vient alors l’idée de percevoir intuitivement ce qui lui ferait le plus plaisir.
Je me pose donc la question suivante : « Comment est le cadeau que Marie-Estelle souhaite avoir pour partir en Irlande demain dimanche 3 août 2014 ? »
Je commence à dérouler les différentes étapes du Remote Viewing (voir articles précédents) et m’interroge sur les aspects sensoriels de l’objet recherché.
Les informations que je perçois sont : blanc, crème, bougeant, pivotant, lisse mais un peu rêche, rectangulaire, plus haut que large, s’ouvrant, se refermant, se manipulant. Me viennent également les notions de livre et de cahier, mais je mets ces idées de côté, sachant qu’il s’agit d’interprétations de mon mental (même si elles contiennent une part de vérité.)
Je me pose ensuite la question : « Que fait Marie avec un tel objet ? Comment l’utilise-t-elle ? »
Je perçois alors une main qui bouge, qui se pose sur l’objet et qui fait des allers-retours de gauche à droite et de droite à gauche. Puis des « idées-concepts » me viennent : la main écrit, prend des notes – sur ce qui sont vraisemblablement des pages – puis se referme sur l’objet. Je perçois au passage que l’objet est de taille modeste et qu’il tient dans la main lorsqu’il est fermé.
Je demande alors quel est l’objet. La réponse me vient immédiatement : un carnet de notes pour le voyage. Je sais ici que cette pensée raisonnée, déduite de mes perceptions intuitives, est très proche de ce que je cherche à savoir. Je m’interroge alors sur ce qui existe comme carnet de ce genre, et pense tout de suite aux carnets Moleskine.
Je me rappelle alors que, quelques mois auparavant, nous avions vu avec Marie-Estelle de tels carnets dans un magasin, et qu’elle m’avait dit qu’elle les trouvait très jolis. Ce sera donc ça, j’ai trouvé le cadeau parfait !
Après réflexion, je décide de m’en occuper le lendemain juste avant notre rendez-vous. Il me suffira d’arriver un quart d’heure en avance et de passer à la FNAC en acheter un, voire deux, comme ça j’en garderai un pour moi, ce qui me fera également un cadeau !
Le jour J, je regarde les horaires de RER et fais en sorte d’arriver en avance à notre rendez-vous. Mais malheureusement je me trompe dans les temps de trajet et la sortie à prendre, et la marche finale me prend trente minutes au lieu de quinze. En plus, impossible de courir à cause de mon sac à dos plein à craquer…
Finalement j’arrive au rendez-vous à l’heure dite en priant pour que Marie-Estelle soit en retard et que je puisse passer rapidement à la FNAC. Mais je découvre qu’elle est déjà là et qu’elle m’attend !
Je me dis alors que je peux inventer une excuse pour m’éclipser cinq minutes dans le magasin, mais à peine nous sommes nous salués que Marie plonge la main en me disant qu’elle a un cadeau pour moi. Je la vois alors mettre la main dans son sac et en sortir un petit objet. Je découvre alors… un carnet Moleskine noir !
Elle m’apprend qu’elle voulait s’en acheter un pour elle et qu’elle en a profité pour en prendre un pour moi.
Je suis évidemment ravi de recevoir ce cadeau, la remercie chaleureusement, et m’empresse de lui raconter mon aventure depuis la veille. Marie, à la fois amusée et blasée, me dit alors : « Oh non ça ne va pas recommencer ! On est en vacances aujourd’hui !… »
Repenser à cet épisode me fait encore sourire, tellement cette situation était rocambolesque à plusieurs niveaux.
En fait j’avais vu juste, mais pas totalement. J’avais perçu quel objet Marie-Estelle voulait se voir offrir, mais m’étais trompé sur la personne. Au final c’est elle qui se l’ait offert. Et au passage, elle m’a offert celui que je voulais m’offrir à moi-même…
Sur le moment j’ai regardé mon carnet Moleskine et ai éclaté de rire. Sur la couverture il y avait écrit une citation tirée du Petit Prince : « L’essentiel est invisible pour les yeux. » Je me suis alors dit que j’avais eu de la chance d’avoir reçu un si beau carnet et de voir Marie avec le cadeau qu’elle souhaitait. Le « hasard » a bien fait les choses. Nous lui avons juste donné un bon petit coup de pouce…
Marie-Estelle a donné à cet épisode le nom de « préco-synchro », c’est-à-dire « précognition synchronistique ».
On aurait pu lui donner d’autres noms, comme celui d’ »intuition contrôlée » par exemple. Enfin, pas totalement contrôlée que ça pour le coup…
En dehors du fait que je sois arrivé en retard à notre rendez-vous, l’élément clef de cette histoire est que j’ai mal posé ma question au départ. D’où le fait -au final- que les cadeaux aient été offerts par Marie et non par moi.
En effet, j’ai demandé : « Comment est le cadeau que Marie-Estelle souhaite avoir pour partir en Irlande demain dimanche 3 août 2014 ? » J’aurais dû ajouter : « et que moi, Alexis, vais lui offrir… » À ce moment-là la situation provoquée aurait été autre.
Par ailleurs, le fait d’écrire cet article – et qu’il soit lu par vous chers lecteurs – a favorisé le fait que cet événement se produise. En effet, cela l’a rendu d’autant plus « numineux », c’est-à-dire chargé émotionnellement et « informationnellement », et donc d’autant facilitant pour la perception intuitive.
Je veux donc vous dire un grand merci pour votre rôle dans cette histoire !
La boucle est désormais bouclée.
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